Baghla, navire de commerce de Mascate (Oman) Baghla, navire de commerce de Mascate (Oman)

Les baghla de commerce ont disparu dans la première moitié du XXe siècle. Pontés, jaugeant en moyenne 200 à 250 tonneaux, et parfois jusqu’à 500 tonneaux, ils fréquentaient les côtes de l’Arabie et de l’Asie lors d’un voyage aller et retour annuel, destiné notamment à rapporter du riz et des bois de construction des côtes de l’Inde. La maquette présentée ici présente une version armée de ces navires, qui ont parfois été armés en guerre ou par des pirates.

Les baghla de commerce ont disparu dans la première moitié du XXe siècle. Pontés, jaugeant en moyenne 200 à 250 tonneaux, et parfois jusqu’à 500 tonneaux, ils fréquentaient les côtes de l’Arabie et de l’Asie lors d’un voyage aller et retour annuel, destiné notamment à rapporter du riz et des bois de construction des côtes de l’Inde. La maquette présentée ici présente une version armée de ces navires, qui ont parfois été armés en guerre ou par des pirates.

Bateau de pêche de Moka (Yémen) Bateau de pêche de Moka (Yémen)

Pour la région de la mer Rouge, Pâris n’avait documenté en 1838 que ce modeste petit bateau de pêche observé à Moka. C’est grâce à l’un de ses correspondants, C. Lemasson, ingénieur du canal de Suez, qu’il publie en 1882 deux plans que ce dernier lui a transmis en 1879 : celui de l’un des boutres de pêche et de transport le plus caractéristique de cette zone, le sanbuq, ainsi que celui du khatira, bateau très proche mais plus petit.

« Ces pirogues sont membrées à l’européenne. Les bordages sont grossièrement joints, mal calfatés et rarement peints. L’on comprend difficilement comment le bateau peut suivre sa route sans gouvernail. Les Arabes n’y parviennent qu’en se groupant près du mât. C’est en changeant par la position de leur poids la différence du tirant d’eau, qu’ils se dirigent. Ils peuvent ainsi naviguer avec des vents qui rendraient imprudent l’usage des canots européens. »

François-Edmond PÂRIS (1806-1893)

Pour la région de la mer Rouge, Pâris n’avait documenté en 1838 que ce modeste petit bateau de pêche observé à Moka. C’est grâce à l’un de ses correspondants, C. Lemasson, ingénieur du canal de Suez, qu’il publie en 1882 deux plans que ce dernier lui a transmis en 1879 : celui de l’un des boutres de pêche et de transport le plus caractéristique de cette zone, le sanbuq, ainsi que celui du khatira, bateau très proche mais plus petit.

« Ces pirogues sont membrées à l’européenne. Les bordages sont grossièrement joints, mal calfatés et rarement peints. L’on comprend difficilement comment le bateau peut suivre sa route sans gouvernail. Les Arabes n’y parviennent qu’en se groupant près du mât. C’est en changeant par la position de leur poids la différence du tirant d’eau, qu’ils se dirigent. Ils peuvent ainsi naviguer avec des vents qui rendraient imprudent l’usage des canots européens. »

François-Edmond PÂRIS (1806-1893)

Badan safar, bateau de pêche de Mascate (Oman) Badan safar, bateau de pêche de Mascate (Oman)

Ce voilier de pêche traditionnel de Mascate d’une longueur de 12 à 18 mètres était principalement armé à la pêche au thon. Sa coque à fond plat et munie de deux quilles était particulièrement adaptée aux conditions de navigation sur des côtes parsemées de bancs de sable, l’immersion assez profonde du gouvernail permettant de réduire la dérive due à cette forme.

Ce voilier de pêche traditionnel de Mascate d’une longueur de 12 à 18 mètres était principalement armé à la pêche au thon. Sa coque à fond plat et munie de deux quilles était particulièrement adaptée aux conditions de navigation sur des côtes parsemées de bancs de sable, l’immersion assez profonde du gouvernail permettant de réduire la dérive due à cette forme.

Badan seyad, petit bateau de pêche de Mascate (Oman) Badan seyad, petit bateau de pêche de Mascate (Oman)

Hormis les grands boutres transocéaniques, Pâris a documenté à Mascate une autre catégorie de bateaux arabes : les badan. Essentiellement destinés à la pêche – parfois au transport pour les plus grands d’entre eux -, de dimensions modestes, n’excédant pas une quinzaine de mètres de long, les badan étaient construits dans les chantiers des côtes omanaises, à Sur, Matrah, ou sur l’île de Masirah. Le badan seyad essentiellement mû à l’aviron est plus petit que le badan safar, il est utilisé pour pêcher au filet.

« Les Béden-Seyads sont très volages, et la moindre brise les faits incliner : aussi ne s’éloignent-ils pas de la terre et se servent rarement de la voile. Ils sont en très grand nombre sur la rade de Mascate, où ils se réunissent par bandes pour tirer de grands filets. »

François-Edmond PÂRIS (1806-1893)

Hormis les grands boutres transocéaniques, Pâris a documenté à Mascate une autre catégorie de bateaux arabes : les badan. Essentiellement destinés à la pêche – parfois au transport pour les plus grands d’entre eux -, de dimensions modestes, n’excédant pas une quinzaine de mètres de long, les badan étaient construits dans les chantiers des côtes omanaises, à Sur, Matrah, ou sur l’île de Masirah. Le badan seyad essentiellement mû à l’aviron est plus petit que le badan safar, il est utilisé pour pêcher au filet.

« Les Béden-Seyads sont très volages, et la moindre brise les faits incliner : aussi ne s’éloignent-ils pas de la terre et se servent rarement de la voile. Ils sont en très grand nombre sur la rade de Mascate, où ils se réunissent par bandes pour tirer de grands filets. »

François-Edmond PÂRIS (1806-1893)

Dungiyah, bateau arabe de Mascate (Oman) Dungiyah, bateau arabe de Mascate (Oman)

Ces voiliers originaires du golfe de Kutch assuraient une part importante des échanges entre le littoral du golfe Persique et les côtes de l’Inde. Pâris les a observés à Mascate et il en donne la description dans la partie « Arabie » de l’Essai sur la construction navale des peuples extra-européens. Il souligne le caractère archaïque de ces bateaux à la proue basse et élancée, à la poupe élevée, et décrit les structures en feuilles de palmiers tressées destinées à protéger la cargaison sur les deux bords.

Ces voiliers originaires du golfe de Kutch assuraient une part importante des échanges entre le littoral du golfe Persique et les côtes de l’Inde. Pâris les a observés à Mascate et il en donne la description dans la partie « Arabie » de l’Essai sur la construction navale des peuples extra-européens. Il souligne le caractère archaïque de ces bateaux à la proue basse et élancée, à la poupe élevée, et décrit les structures en feuilles de palmiers tressées destinées à protéger la cargaison sur les deux bords.

Garoo-kuh, caboteur et bateau de pêche de Mascate (Oman) Garoo-kuh, caboteur et bateau de pêche de Mascate (Oman)

Pâris a consacré presque toute la partie « Arabie » de l’Essai sur la construction navale des peuples extra-européens à la description de bateaux qu’il a étudiés à Mascate. Entre 1873 et 1879, l’amiral Pâris fait réaliser huit maquettes représentant les principaux types de boutres qui fréquentent à l’époque la mer Rouge d’une part, les côtes omanaises et le golfe Persique d’autre part.

« Leur longueur varie de 15 à 30 mètres, et ils sont remarquables par leur quille, qui n’est que le tiers de la longueur totale. Ils sont généralement inclinés vers l’avant, dont l’extrémité est presque au ras de l’eau, tandis que l’arrière est très relevé. Ils marchent bien et portent beaucoup de voiles. Ils ne portent que de faibles cargaisons, et sont plus propres à la grande pêche qu’au commerce. »

François-Edmond PÂRIS (1806-1893)

Pâris a consacré presque toute la partie « Arabie » de l’Essai sur la construction navale des peuples extra-européens à la description de bateaux qu’il a étudiés à Mascate. Entre 1873 et 1879, l’amiral Pâris fait réaliser huit maquettes représentant les principaux types de boutres qui fréquentent à l’époque la mer Rouge d’une part, les côtes omanaises et le golfe Persique d’autre part.

« Leur longueur varie de 15 à 30 mètres, et ils sont remarquables par leur quille, qui n’est que le tiers de la longueur totale. Ils sont généralement inclinés vers l’avant, dont l’extrémité est presque au ras de l’eau, tandis que l’arrière est très relevé. Ils marchent bien et portent beaucoup de voiles. Ils ne portent que de faibles cargaisons, et sont plus propres à la grande pêche qu’au commerce. »

François-Edmond PÂRIS (1806-1893)

Sanbuq, barque arabe de la mer Rouge Sanbuq, barque arabe de la mer Rouge

Utilisés principalement en mer Rouge, les sanbuq ont des dimensions variables, jaugeant de 30 à 200 tonneaux. Réputés pour leur marche rapide à toutes les allures, ils sont principalement utilisés pour le cabotage et pour la pêche en eaux peu profondes, mais aussi pour la collecte des perles et des éponges. Ils disposent d’un jeu de trois voiles de différentes tailles qui sont établies suivant la force du vent car elles ne peuvent être diminuées par un autre moyen.

Utilisés principalement en mer Rouge, les sanbuq ont des dimensions variables, jaugeant de 30 à 200 tonneaux. Réputés pour leur marche rapide à toutes les allures, ils sont principalement utilisés pour le cabotage et pour la pêche en eaux peu profondes, mais aussi pour la collecte des perles et des éponges. Ils disposent d’un jeu de trois voiles de différentes tailles qui sont établies suivant la force du vent car elles ne peuvent être diminuées par un autre moyen.