L’archipel des Santa-Cruz, auquel appartient l’île de Tikopia, fait partie de l’aire géographique mélanésienne mais se situe au carrefour des routes migratoires inter-océaniennes. Ainsi, Tikopia a été peuplée par des Polynésiens. Ses traditions, de même que la langue et la forme des pirogues en attestent. Ces petites pirogues à balancier étaient propulsées à la pagaie. Pâris indique qu’elles pouvaient être utilisées pour se rendre sur des îles éloignées, et qu’elles étaient alors munies d’une voile.
« L’île Tikopia, montueuse et peu étendue, paraît ne pouvoir nourrir que peu d’habitants, et nous fûmes étonnés de la trouver très peuplée. Quelques naturels se rendirent à bord de l’Astrolabe dans de petites pirogues dont le corps, d’une seule pièce, est exhaussé par une fargue unie au moyen d’attaches qui compriment une latte extérieure ; les extrémités sont couvertes de plaques courbes qu’unissent d’autres petites attaches ; celle de l’avant se termine par une partie plate relevée et ornée de perles sculptées ; les fargues sont réunies par deux pièces placées sur les plaques ou faisant corps avec elles : les leviers qui leur sont liés ont peu de longueur et tiennent au balancier par quatre piquets obliques. »
François-Edmond PÂRIS (1806-1893)
L’archipel des Santa-Cruz, auquel appartient l’île de Tikopia, fait partie de l’aire géographique mélanésienne mais se situe au carrefour des routes migratoires inter-océaniennes. Ainsi, Tikopia a été peuplée par des Polynésiens. Ses traditions, de même que la langue et la forme des pirogues en attestent. Ces petites pirogues à balancier étaient propulsées à la pagaie. Pâris indique qu’elles pouvaient être utilisées pour se rendre sur des îles éloignées, et qu’elles étaient alors munies d’une voile.
« L’île Tikopia, montueuse et peu étendue, paraît ne pouvoir nourrir que peu d’habitants, et nous fûmes étonnés de la trouver très peuplée. Quelques naturels se rendirent à bord de l’Astrolabe dans de petites pirogues dont le corps, d’une seule pièce, est exhaussé par une fargue unie au moyen d’attaches qui compriment une latte extérieure ; les extrémités sont couvertes de plaques courbes qu’unissent d’autres petites attaches ; celle de l’avant se termine par une partie plate relevée et ornée de perles sculptées ; les fargues sont réunies par deux pièces placées sur les plaques ou faisant corps avec elles : les leviers qui leur sont liés ont peu de longueur et tiennent au balancier par quatre piquets obliques. »
François-Edmond PÂRIS (1806-1893)