Baluk, caïque du Bosphore (Turquie) Baluk, caïque du Bosphore (Turquie)

Ce genre de canot léger et effilé, qui était à Constantinople (Istanbul) ce que la gondole est à Venise, était employé sur le Bosphore comme bateau de passage et de transport de marchandises. Son équipage était constitué de six canotiers qui ramaient debout. De nos jours, les caïques sont motorisés.

Ce genre de canot léger et effilé, qui était à Constantinople (Istanbul) ce que la gondole est à Venise, était employé sur le Bosphore comme bateau de passage et de transport de marchandises. Son équipage était constitué de six canotiers qui ramaient debout. De nos jours, les caïques sont motorisés.

Barquette de Smyrne (Turquie) Barquette de Smyrne (Turquie)

La barquette de Smyrne était un des plus élégant bateau de passage. Marchant aussi bien à la voile qu’à l’aviron, elle était, ainsi que l’indique le plan à la différence du modèle, souvent peinte de couleurs claires et décorée de motifs floraux.

La barquette de Smyrne était un des plus élégant bateau de passage. Marchant aussi bien à la voile qu’à l’aviron, elle était, ainsi que l’indique le plan à la différence du modèle, souvent peinte de couleurs claires et décorée de motifs floraux.

Bateau de pêche de Drontheim (Norvège) Bateau de pêche de Drontheim (Norvège)

De Scandinavie, Pâris évoque deux bateaux de pêche côtières construits à clins, long de 10 et 12 mètres, relevés par un lieutenant de la marine, norvégienne, M. Blom, en 1873 : ces embarcations non pontées, mesurant à peine un mètre de creux, sont dotées d’un seul mât muni d’une voile trapézoïdale.

De Scandinavie, Pâris évoque deux bateaux de pêche côtières construits à clins, long de 10 et 12 mètres, relevés par un lieutenant de la marine, norvégienne, M. Blom, en 1873 : ces embarcations non pontées, mesurant à peine un mètre de creux, sont dotées d’un seul mât muni d’une voile trapézoïdale.

Bragozzo (Italie) Bragozzo (Italie)

Embarcation traditionnelle de Chioggia dans la lagune de Venise, le bragozzo est un fort voilier à fond plat. Son ornementation est particulièrement riche et colorée. Il est construit par des maîtres charpentiers qui travaillent sans plan, selon des principes transmis de génération en génération.

Embarcation traditionnelle de Chioggia dans la lagune de Venise, le bragozzo est un fort voilier à fond plat. Son ornementation est particulièrement riche et colorée. Il est construit par des maîtres charpentiers qui travaillent sans plan, selon des principes transmis de génération en génération.

Muleta du Tage (Portugal) Muleta du Tage (Portugal)

Bateau de pêche et de transport régional à fond concave et doté d’une étrave haute et courbe pour franchir les vagues des barres du Tage. Son gréement étonnant est particulièrement morcelé : l’antenne porte une voile latine complétée par des bouts dehors et mâteraux qui permettent d’ajouter cinq ou six focs et voiles diverses. L’ensemble offrait une grande puissance nécessaire à la traîne de longs filets dans les estuaires du Tage et du Douro avant que la muleta ne disparaisse au début du XXe siècle.

Bateau de pêche et de transport régional à fond concave et doté d’une étrave haute et courbe pour franchir les vagues des barres du Tage. Son gréement étonnant est particulièrement morcelé : l’antenne porte une voile latine complétée par des bouts dehors et mâteraux qui permettent d’ajouter cinq ou six focs et voiles diverses. L’ensemble offrait une grande puissance nécessaire à la traîne de longs filets dans les estuaires du Tage et du Douro avant que la muleta ne disparaisse au début du XXe siècle.

Pinque génoise (Italie) Pinque génoise (Italie)

Version commerciale du chébec corsaire, la pinque génoise a disparu vers 1840, probablement en raison de son gréement très complexe qui nécessitait un équipage important. Par beau temps on utilisait un gréement latin que l’on remplaçait, par gros temps, par de petites voiles carrées plus maniables.

Version commerciale du chébec corsaire, la pinque génoise a disparu vers 1840, probablement en raison de son gréement très complexe qui nécessitait un équipage important. Par beau temps on utilisait un gréement latin que l’on remplaçait, par gros temps, par de petites voiles carrées plus maniables.

Sacolève, caboteur grec Sacolève, caboteur grec

Ce voilier de Méditerranée, élancé et rapide, porte un gréement qui mélange les conceptions arabes et européennes. Il a disparu au milieu du XIXe siècle.

Ce voilier de Méditerranée, élancé et rapide, porte un gréement qui mélange les conceptions arabes et européennes. Il a disparu au milieu du XIXe siècle.

Topo de Venise Topo de Venise

Voilier de pêche des côtes de l’Adriatique et de la lagune de Venise. Généralement, son mât qui porte une voile au tiers est implanté très en arrière pour dégager un large espace à l’avant. Tout le bateau est peint en noir excepté les toletières et le fer qui est poli. Les hommes nagent debout et en poussant. Aujourd’hui les topos sont motorisés.

Voilier de pêche des côtes de l’Adriatique et de la lagune de Venise. Généralement, son mât qui porte une voile au tiers est implanté très en arrière pour dégager un large espace à l’avant. Tout le bateau est peint en noir excepté les toletières et le fer qui est poli. Les hommes nagent debout et en poussant. Aujourd’hui les topos sont motorisés.

Trabacolo, caboteur de l’Adriatique (Italie) Trabacolo, caboteur de l’Adriatique (Italie)

Caboteur robuste de l’Adriatique et plus particulièrement de la région de Venise, le trabacolo est toujours richement ornementé tant au niveau de la coque que de sa voilure. Au XIXe siècle, une peau de mouton garnissait le haut de l’étrave pour protéger l’équipage du mauvais sort.

Caboteur robuste de l’Adriatique et plus particulièrement de la région de Venise, le trabacolo est toujours richement ornementé tant au niveau de la coque que de sa voilure. Au XIXe siècle, une peau de mouton garnissait le haut de l’étrave pour protéger l’équipage du mauvais sort.

Aristide, bateau vivier de Paimpol Aristide, bateau vivier de Paimpol

Les homards et les langoustes trouvent un milieu propice dans les anfractuosités des rochers des côtes septentrionales de la Bretagne. La pêche de ces crustacés, typiquement bretonne, exige des bateaux équipés de viviers, sortes de caissons étanches aménagés dans la cale et communiquant avec la mer par des trous latéraux percés dans la coque.

Les homards et les langoustes trouvent un milieu propice dans les anfractuosités des rochers des côtes septentrionales de la Bretagne. La pêche de ces crustacés, typiquement bretonne, exige des bateaux équipés de viviers, sortes de caissons étanches aménagés dans la cale et communiquant avec la mer par des trous latéraux percés dans la coque.

Bateau de Lanvéoc Bateau de Lanvéoc

Ce bateau aux formes massives et à la voile carrée existe depuis le XVIIIe siècle. On l’emploie encore à l’époque de Pâris pour traverser la rade de Brest. François Beaudouin en a réalisé une reconstitution au 1/20 pour le Musée des Arts et Traditions Populaires.

Ce bateau aux formes massives et à la voile carrée existe depuis le XVIIIe siècle. On l’emploie encore à l’époque de Pâris pour traverser la rade de Brest. François Beaudouin en a réalisé une reconstitution au 1/20 pour le Musée des Arts et Traditions Populaires.

Bateau de pêche de Barfleur Bateau de pêche de Barfleur

Le terme de « bisquine » désigne surtout au XIXe siècle un type de gréement répandu sur les côtes de la Manche. Il s’applique à des bateaux de tonnages et de formes très variés. Ce bateau bien identifié par Pâris et appelé Le Jeune Edouard offre l’exemple d’une petite bisquine non pontée, employée pour la pêche côtière au hareng ou au colin. 62 matelots ou mousses embarquent à bord du Jeune Edouard durant ses quinze années d’activité.

Le terme de « bisquine » désigne surtout au XIXe siècle un type de gréement répandu sur les côtes de la Manche. Il s’applique à des bateaux de tonnages et de formes très variés. Ce bateau bien identifié par Pâris et appelé Le Jeune Edouard offre l’exemple d’une petite bisquine non pontée, employée pour la pêche côtière au hareng ou au colin. 62 matelots ou mousses embarquent à bord du Jeune Edouard durant ses quinze années d’activité.

Bateau de pêche de Concarneau Bateau de pêche de Concarneau

La chaloupe observée par Armand Pâris à Concarneau présente un type de gréement beaucoup plus ancien que le sardinier de Camaret. Les voiles carrées, simplement échancrées à la bordure, sont penchées, le grand mât est très incliné et porte une voile raidie et attachée sur le bord du bateau. Au cours du XIXe siècle, ce gréement sera remplacé par des voiles trapézoïdales, attachées au pied des mâts, dispositif qui facilite les manœuvres. La maquette comporte plusieurs inexactitudes : les voiles devraient être positionnées de l’autre côté des mâts et le grand mât plus incliné.

La chaloupe observée par Armand Pâris à Concarneau présente un type de gréement beaucoup plus ancien que le sardinier de Camaret. Les voiles carrées, simplement échancrées à la bordure, sont penchées, le grand mât est très incliné et porte une voile raidie et attachée sur le bord du bateau. Au cours du XIXe siècle, ce gréement sera remplacé par des voiles trapézoïdales, attachées au pied des mâts, dispositif qui facilite les manœuvres. La maquette comporte plusieurs inexactitudes : les voiles devraient être positionnées de l’autre côté des mâts et le grand mât plus incliné.

Bateau de la baie de Lannion Bateau de la baie de Lannion

Cette sorte de grande chaloupe, gréant deux voiles au tiers et un foc, a été observée à Lannion par Armand Pâris. Elle sert à la pêche côtière et à la pêche de crustacés : elle s’avère adaptée aux besoins propres d’une communauté. Sur les côtes de Bretagne nord, chaque port développe des modèles d’embarcation répondant à des nécessités locales. Il en résulte une étonnante variété de bateaux.

Cette sorte de grande chaloupe, gréant deux voiles au tiers et un foc, a été observée à Lannion par Armand Pâris. Elle sert à la pêche côtière et à la pêche de crustacés : elle s’avère adaptée aux besoins propres d’une communauté. Sur les côtes de Bretagne nord, chaque port développe des modèles d’embarcation répondant à des nécessités locales. Il en résulte une étonnante variété de bateaux.

Bateau pilote de Marseille Bateau pilote de Marseille

Lorsque vers 1855, les autorités de Marseille décident de doter leur port de bateaux pilotes, elles jettent leur dévolu sur un petit bateau rapide et capable de rattraper les grands vaisseaux, le mourre de pouar. Ce bateau surnommé « museau de porc » en raison de la forme de sa proue, porte une identification peinte en noir sur sa voile latine, en lettres et chiffres blancs sur sa coque noire.

Lorsque vers 1855, les autorités de Marseille décident de doter leur port de bateaux pilotes, elles jettent leur dévolu sur un petit bateau rapide et capable de rattraper les grands vaisseaux, le mourre de pouar. Ce bateau surnommé « museau de porc » en raison de la forme de sa proue, porte une identification peinte en noir sur sa voile latine, en lettres et chiffres blancs sur sa coque noire.

Chaloupe biscayenne voilée en Trincadoure Chaloupe biscayenne voilée en Trincadoure

La txalupa handi grand bateau » en basque), encore appelée chaloupe biscayenne, est un bateau à propulsion mixte, à voiles et à rames. De forme effilée à la poupe et à la proue, gréée de deux mâts, elle peut atteindre de 12 à 16 mètres de longueur. Au XVIIIe siècle, les Basques vont pêcher la morue à Terre-Neuve à bord de cette embarcation robuste et rapide. Les voiles de la maquette sont un peu trop grandes et inexactement positionnées.

La txalupa handi grand bateau » en basque), encore appelée chaloupe biscayenne, est un bateau à propulsion mixte, à voiles et à rames. De forme effilée à la poupe et à la proue, gréée de deux mâts, elle peut atteindre de 12 à 16 mètres de longueur. Au XVIIIe siècle, les Basques vont pêcher la morue à Terre-Neuve à bord de cette embarcation robuste et rapide. Les voiles de la maquette sont un peu trop grandes et inexactement positionnées.

Chasse-Marée du Pouliguen Chasse-Marée du Pouliguen

A la fin du XIXe siècle, le terme de chasse-marée désigne de petits lougres de cabotage spécialisés dans le transport rapide de diverses marchandises, et présentant plusieurs traits caractéristiques : une importante voilure (deux voiles au tiers, un hunier, un foc, outre la petite voile du mât de tape-cul), une carène effilée se terminant d’un côté par une haute et puissante étrave, de l’autre par une voûte et un tableau plat.

A la fin du XIXe siècle, le terme de chasse-marée désigne de petits lougres de cabotage spécialisés dans le transport rapide de diverses marchandises, et présentant plusieurs traits caractéristiques : une importante voilure (deux voiles au tiers, un hunier, un foc, outre la petite voile du mât de tape-cul), une carène effilée se terminant d’un côté par une haute et puissante étrave, de l’autre par une voûte et un tableau plat.

Grande Allège d’Arles Grande Allège d’Arles

Pâris ne pouvait omettre la grande allège d’Arles utilisée dans le delta du Rhône, bien connue par les représentations de Baugean (1814) et des peintres de la famille Roux, pas plus que les grandes tartanes, représentées dans les mêmes sources. Ce bateau gréé d’une voile latine et d’un large foc se déclinait en unités de pêche ou de transport, selon la taille.

« Les allèges employées jadis en grand nombre au transport des bois de construction du Rhône, des pierres d’Arles et des fourrages ont totalement disparu depuis les chemins de fer. Leur fond plat permettait de franchir la barre du Rhône. Elles étaient peintes en noir ou goudronnées et leur aspect extérieur était celui des tartanes ainsi que leur voilure. »

François-Edmond PÂRIS (1806-1893)

Pâris ne pouvait omettre la grande allège d’Arles utilisée dans le delta du Rhône, bien connue par les représentations de Baugean (1814) et des peintres de la famille Roux, pas plus que les grandes tartanes, représentées dans les mêmes sources. Ce bateau gréé d’une voile latine et d’un large foc se déclinait en unités de pêche ou de transport, selon la taille.

« Les allèges employées jadis en grand nombre au transport des bois de construction du Rhône, des pierres d’Arles et des fourrages ont totalement disparu depuis les chemins de fer. Leur fond plat permettait de franchir la barre du Rhône. Elles étaient peintes en noir ou goudronnées et leur aspect extérieur était celui des tartanes ainsi que leur voilure. »

François-Edmond PÂRIS (1806-1893)

Grande Tartane de Provence Grande Tartane de Provence

Les tartanes sont dotées d’un grand mât unique portant une voile latine et d’un foc appelé polacre. Elles transportent toutes sortes de marchandises (vins, tuiles et.). Les plus grandes s’aventurent dans le bassin occidental de la Méditerranée. Les plus petites naviguent au bornage, sur de courtes distance et le long des côtes.

Les tartanes sont dotées d’un grand mât unique portant une voile latine et d’un foc appelé polacre. Elles transportent toutes sortes de marchandises (vins, tuiles et.). Les plus grandes s’aventurent dans le bassin occidental de la Méditerranée. Les plus petites naviguent au bornage, sur de courtes distance et le long des côtes.

Hâlo, bateau de transport à grains de Bayonne Hâlo, bateau de transport à grains de Bayonne

Les bateaux utilisés sur l’Ardour par les Basques ne sont pas moins singuliers, présentant certains traits archaïques qui les rapprochent selon Pâris des pirogues d’Océanie.

« Bateau nommé hâlo, employé sur la Nive, depuis Bayonne jusqu’à Baïgorry. Ces bateaux servent surtout aux meuniers, les plus grands appartiennent aux moulins d’Ustaritz. Ils viennent chercher le grain à Bayonne et y rapportent la farine en franchissant plusieurs rapides. Ils sont peints avec de l’ocre rouge mêlé avec un peu de goudron. La forme de ce bateau a une analogie frappante avec la pirogue de Calicut sur la côte de Malabar. » François-Edmond PÂRIS (1806-1893)

Les bateaux utilisés sur l’Ardour par les Basques ne sont pas moins singuliers, présentant certains traits archaïques qui les rapprochent selon Pâris des pirogues d’Océanie.

« Bateau nommé hâlo, employé sur la Nive, depuis Bayonne jusqu’à Baïgorry. Ces bateaux servent surtout aux meuniers, les plus grands appartiennent aux moulins d’Ustaritz. Ils viennent chercher le grain à Bayonne et y rapportent la farine en franchissant plusieurs rapides. Ils sont peints avec de l’ocre rouge mêlé avec un peu de goudron. La forme de ce bateau a une analogie frappante avec la pirogue de Calicut sur la côte de Malabar. » François-Edmond PÂRIS (1806-1893)

Saint Louis, platte du Havre Saint Louis, platte du Havre

Par sa coque, le « Saint-Louis » appartient à la famille des plattes de Villerville étudiées par François Renault. Ces embarcations se caractérisent par une carène aux formes larges et arrondies, mais aussi par des bordés à clins. La platte porte un gréement de flambart (deux mâts gréés de voiles au tiers, un foc, et un hunier). La platte de Villerville pêche au chalut en baie de Seine.

Par sa coque, le « Saint-Louis » appartient à la famille des plattes de Villerville étudiées par François Renault. Ces embarcations se caractérisent par une carène aux formes larges et arrondies, mais aussi par des bordés à clins. La platte porte un gréement de flambart (deux mâts gréés de voiles au tiers, un foc, et un hunier). La platte de Villerville pêche au chalut en baie de Seine.

Sardinier de Camaret Sardinier de Camaret

Les embarcations utilisées pour la pêche à la sardine sur le littoral breton, sont désignées sous le nom de chaloupes. Equipées de deux voiles, les chaloupes ne sont pas entièrement pontées. Elles peuvent être manœuvrées à l’aviron. La coque est calfatée au goudron, ce qui lui donne une teinte noire.

Les embarcations utilisées pour la pêche à la sardine sur le littoral breton, sont désignées sous le nom de chaloupes. Equipées de deux voiles, les chaloupes ne sont pas entièrement pontées. Elles peuvent être manœuvrées à l’aviron. La coque est calfatée au goudron, ce qui lui donne une teinte noire.