
Première moitié du XXe siècle
MnM Fonds Etienne Sigaut
Au cours de ses campagnes de circumnavigation, F.-E. Pâris visite plusieurs fois le port de Canton, seul port chinois alors ouvert aux Européens. Son étude des bateaux observés sur place lui permet de noter leurs caractéristiques communes : charpente intérieure formée par des cloisons transversales, voile lattée, gouvernail axial de grande taille, coque dépourvue de quille. Il cerne également les difficultés dans lesquelles se débattait la Chine des années 1830 : surpopulation, appauvrissement, tensions ethniques.
Canton en donne un aperçu significatif. Les grandes jonques de pêche qui mouillent constamment au large emploient une main-d’œuvre déshéritée qui quitte rarement le bord. Afin de lutter contre le trafic d’opium, des jonques de police se frayent difficilement un passage au milieu des sampans où l’ethnie marginale des Miaos est assignée à vivre, avec interdiction d’aller à terre.
Une intense activité économique est organisée autour du commerce du thé avec l’Angleterre. Des jonques spécialisées dans le transport de cette denrée, reconnaissables à leurs carènes pansues et à leurs roofs qui protègent la précieuse cargaison, arrivent sans cesse dans le port. Spécialement conçus pour le plaisir des Européens, des bateaux de fleurs sont amarrés près des factoreries.
En regardant ces plans et aquarelles, on prend conscience de la rigueur et de la justesse de la méthode de F.-E. Pâris, qui tranche nettement avec l’esprit de son époque, enclin à l’exotisme.
« Le commerce de Canton fait affluer sur le Tigre une foule de bateaux chargés de thé et de denrées précaires […]. Ces bateaux circulent en grand nombre dans les ramifications du Tigre, où leurs voiles semblent passer au milieu des champs ; car peu de pays sont ainsi entrecoupés de canaux et offrent autant de facilité que les environs de Canton pour la navigation intérieure. »
François-Edmond Pâris (1806-1893)

Première moitié du XXe siècle
MnM Fonds Etienne Sigaut
Au cours de ses campagnes de circumnavigation, F.-E. Pâris visite plusieurs fois le port de Canton, seul port chinois alors ouvert aux Européens. Son étude des bateaux observés sur place lui permet de noter leurs caractéristiques communes : charpente intérieure formée par des cloisons transversales, voile lattée, gouvernail axial de grande taille, coque dépourvue de quille. Il cerne également les difficultés dans lesquelles se débattait la Chine des années 1830 : surpopulation, appauvrissement, tensions ethniques.
Canton en donne un aperçu significatif. Les grandes jonques de pêche qui mouillent constamment au large emploient une main-d’œuvre déshéritée qui quitte rarement le bord. Afin de lutter contre le trafic d’opium, des jonques de police se frayent difficilement un passage au milieu des sampans où l’ethnie marginale des Miaos est assignée à vivre, avec interdiction d’aller à terre.
Une intense activité économique est organisée autour du commerce du thé avec l’Angleterre. Des jonques spécialisées dans le transport de cette denrée, reconnaissables à leurs carènes pansues et à leurs roofs qui protègent la précieuse cargaison, arrivent sans cesse dans le port. Spécialement conçus pour le plaisir des Européens, des bateaux de fleurs sont amarrés près des factoreries.
En regardant ces plans et aquarelles, on prend conscience de la rigueur et de la justesse de la méthode de F.-E. Pâris, qui tranche nettement avec l’esprit de son époque, enclin à l’exotisme.
« Le commerce de Canton fait affluer sur le Tigre une foule de bateaux chargés de thé et de denrées précaires […]. Ces bateaux circulent en grand nombre dans les ramifications du Tigre, où leurs voiles semblent passer au milieu des champs ; car peu de pays sont ainsi entrecoupés de canaux et offrent autant de facilité que les environs de Canton pour la navigation intérieure. »
François-Edmond Pâris (1806-1893)