Comme les grandes pirogues doubles, les Vaca des Tonga, pirogues de voyage à balancier, étaient originaires des îles Fidji, avec lesquelles existait un vaste réseau d’échanges. Mesurant jusqu’à 20 mètres de long, elles pouvaient naviguer dans un sens comme dans l’autre, particularité appelée amphidromie par les spécialistes. La lithographie d’après l’Essai de l’amiral Pâris représente un virement de bord : la voile est en cours de déplacement vers l’extrémité opposée afin que la pirogue puisse repartir dans l’autre sens.
« Dans l’île de Tonga-Tabou on parait préférer cette pirogue pour les longs voyages […]. Le balancier est uni à chacun des leviers au moyen de quatre tiges qui le percent et qui, en s’écartant, le maintiennent ; il est beaucoup moins gros qu’à bord des Pros carolins, et peut couler facilement lorsque la voile est masquée ; cette position est très dangereuse pour les Vacas, parce qu’il est impossible, à ceux qui les montent de se porter sous le vent, et que le mât appuyant sur la cabane doit l’abattre, se rompre, ou plutôt faire chavirer, si la voile qui est collée n’est aussi amenée. Aussi les naturels, paraissant beaucoup craindre cette position, cherchent à l’éviter en suivant soigneusement les moindres variations du vent, ce qui demande d’autant plus d’attention que, dès que la brise mollit, le bateau vient au lof par l’effet du balancier que la voile ne contrebalance plus autant. »
François-Edmond PÂRIS (1806-1893)
Comme les grandes pirogues doubles, les Vaca des Tonga, pirogues de voyage à balancier, étaient originaires des îles Fidji, avec lesquelles existait un vaste réseau d’échanges. Mesurant jusqu’à 20 mètres de long, elles pouvaient naviguer dans un sens comme dans l’autre, particularité appelée amphidromie par les spécialistes. La lithographie d’après l’Essai de l’amiral Pâris représente un virement de bord : la voile est en cours de déplacement vers l’extrémité opposée afin que la pirogue puisse repartir dans l’autre sens.
« Dans l’île de Tonga-Tabou on parait préférer cette pirogue pour les longs voyages […]. Le balancier est uni à chacun des leviers au moyen de quatre tiges qui le percent et qui, en s’écartant, le maintiennent ; il est beaucoup moins gros qu’à bord des Pros carolins, et peut couler facilement lorsque la voile est masquée ; cette position est très dangereuse pour les Vacas, parce qu’il est impossible, à ceux qui les montent de se porter sous le vent, et que le mât appuyant sur la cabane doit l’abattre, se rompre, ou plutôt faire chavirer, si la voile qui est collée n’est aussi amenée. Aussi les naturels, paraissant beaucoup craindre cette position, cherchent à l’éviter en suivant soigneusement les moindres variations du vent, ce qui demande d’autant plus d’attention que, dès que la brise mollit, le bateau vient au lof par l’effet du balancier que la voile ne contrebalance plus autant. »
François-Edmond PÂRIS (1806-1893)